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Réflexions exploratoires sur une diplomatie du pardon en gestation …

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En phase avec le projet du pardon et de la réconciliation, impulsé par le Président de l’Assemblée Nationale, à la suite de son discours-phare du 03 Avril 2017, une conférence de presse s’est tenue à Paris, Saint Lazare, ce 24 Juin 2017, dans le but d’annoncer officiellement la tenue les 9 et 10 septembre prochain, du Colloque International de Paris pour le Pardon et la Réconciliation en Côte d’Ivoire. Ma présence physique en ces lieux, loin d’être fortuite, s’explique triplement :
Premièrement, en tant qu’attaché de presse du Pr Franklin Nyamsi, docteur et agrégé de philosophie, coordinateur du Club International de Conférences de l’Assemblé Nationale (Ci-can), et surtout conseiller spécial du Président de ladite institution.
Deuxièmement, j’avais la lourde charge de la modération. Gérer les allers-retours de la parole, en pareilles circonstances, autour d’une thématique aussi sensible, n’est pas toujours chose aisée.
Troisièmement, c’est surtout en tant que doctorant-chercheur que cette aventure prend toute sa signification. En effet, ma thèse de doctorat porte sur les usages politiques du pardon. Avec le regard critique du philosophe-politiste que je suis, je me suis permis d’analyser cette conférence dans sa phase communicationnelle. Comment le message du pardon et de la réconciliation se transmet-il ? Selon quelles modalités locutoires ? J’en préciserai deux, au plan monologique (I), et dialogique (II), en m’efforçant de restituer fidèlement cette rencontre. Mon objectif étant à terme, d’observer les différentes interactions entre ces deux dimensions avant de tirer des conclusions.
  1. Discourir sur le pardon et la réconciliation
Il est exactement 16h 30 quand le Professeur Franklin Nyamsi prend la parole. Dans son discours introductif, il expose brillamment, avec la clarté pédagogique et l’éloquence inouïe, qu’on lui connait, la doctrine de la Réconciliation selon le Président Guillaume Soro, en trois (3) axes (structurel, psychologique, et spirituel) : «http://www.blogguillaumesoro.com/?guillaume-soro-pour-le-pardon-et-la-reconciliation-nationale ». Oser le pardon, pour tendre vers la réconciliation, gage de notre crédibilité auprès des instances judiciaires nationales et internationales. C’est-à-dire qu’au lieu de poser des préalables à la réconciliation, ne pourrait-on pas envisager l’effet inverse, pour qu’une fois réconciliés, nous puissions d’une seule et audible voix, demander le retour de nos exilés, et la libération de tous les prisonniers y compris ceux de la CPI ?  L’intégration philosophique et politique d’une telle inversion dans la quête partagée d’une Cote d’ivoire restaurée, pourrait être bénéfique. Selon notre conférencier, le processus qu’il conduit sous le magistère de son leader générationnel avec la bénédiction du Président de la République suggère l’exploration de tous les chemins de la réconciliation tout en ne remettant pas en cause les options déjà existantes. Après avoir expliqué la Vision du Pardon et de la Réconciliation du Président Guillaume Soro, Le Professeur Franklin Nyamsi a présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieuxC’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a présenté le comité scientifique du colloque, composé d’universitaires, et d’éminentes personnalités de tous bords.
Comme constaté sur place, le discours sur la réconciliation est fluide. L’orateur ne risque rien, à moins d’être interrompu par un auditeur (trice) transi(e) d’émotions, ou cisaillé(e), quelque fois par des souvenirs douloureux que chaque mot de l’intervenant contribue à réveiller. En est-il de même quand vient le temps des échanges ? Après avoir expliqué la Vision du Pardon et de la Réconciliation du Président Guillaume Soro, Le Professeur Franklin Nyamsi a présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux
II) Discuter du pardon et de la réconciliation On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux.présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux.présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux.présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux.présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux. présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux. présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux. présenté le Comité Scientifique du Colloque annoncé. On y trouvera des universitaires, des politiques chevronnés, des leaders associatifs, des figures du monde de l'art et du sport, mais aussi de fins connaisseurs des processus du Pardon et de la Réconciliation sous d'autres cieux.
C’est la partie réservée aux échanges entre les journalistes et le conférencier. C’est aussi le moment de poser « les questions qui fâchent », de libérer « les mots qui blessent ». Des questions, les plus partisanes en passant par les plus agressives et les plus objectives fusent de partout. Tout y passe, jusqu’ à 18 h, l’heure à laquelle une horde de « résistants » intercepte bruyamment la parole. Ce sont les GOR (Gbagbo ou Rien) qui disent être venus, quoique n’ayant pas été invités (parce que non journalistes), pour passer un message au Président Guillaume Soro. Avec vacarme et véhémence, violant parfois les règles élémentaires d’une prise de parole « civiliséé », ils ont transmis le message suivant, que je résume ici en quatre points :
  1. Faire libérer immédiatement tous les prisonniers politiques de la crise post-électorale par une loi d’amnistie générale.
  2. Veiller au retour effectif de Gbagbo Laurent et Blé Goudé Charles en Côte d’Ivoire. 
  3. Accélérer le retour au bercail de tous les exilés.
  4. Indemniser toutes les victimes de la crise.
Ces quatre exigences sont-elles antinomiques aux attentes de l’orateur du jour ? Le choc de ces deux différentes conceptions de la réconciliation ne présage-t-il pas d’un futur houleux, mais tout aussi passionnant de ce périple du pardon ?  Il n’est pas tout à fait déraisonnable de le voir ainsi, car à chaque rendez-vous de la réconciliation correspond des attitudes diverses et variées, d’autant plus « que chaque ivoirien(e) rencontre et raconte ce thème avec son expérience propre, une expérience souvent intime et qui touche à l’identité et la menace parfois ». L’apôtre du pardon qui en est convaincu ne s’attend pas à se voir dérouler le tapis rouge et ou à être accueilli avec des bouquets de fleurs. 
Discourir et échanger sur le pardon requiert donc diverses étiquettes, parmi lesquelles, celle de la diplomatie occupe une place assez particulière. Rechercher la paix et la cohésion, à quelque niveau que ce soit, invite au tact et à la transcendance humaine. C’est un exercice brulant certes, mais, il faut bien avancer, continuer… Comment ?
III ) La diplomatie du « pardon négocié » par le dialogue
Il faut l’admettre quand il s’agit de disserter sur l’actualité du pardon et de la réconciliation, on n’a rien à redouter, justement, parce qu’on ne peut pas se pardonner ou se réconcilier tout seul. Nous nous réconcilions avec les autres. Cette acceptation de l’ouverture à l’autre n’est que le début de la construction de cet élan de paix.
 A l’instar de toutes les valeurs universelles, le pardon et la réconciliation, ne peuvent faire l’unanimité. Dès lors, ils peuvent et doivent être construits entre les « pardonneurs » et les « pardonnés ». Les premiers décident d’abandonner totalement ou partiellement le ressentiment et l’esprit de vengeance et les seconds, à s’éloigner de l’orgueil. Entre la reconnaissance d’un tort et l’acceptation de cette reconnaissance par l’autre partie, il y a comme un mouvement symbolique.  Ce déplacement des volontés n’est-elle pas l’essence même de l’activité diplomatique ?
Dans l’attente du colloque, qui n’est ni un forum, encore moins une assise du pardon, et de la réconciliation, il va falloir aborder l’avenir avec calme, maitrise et méthode. L’exemple du Professeur Franklin Nyamsi est révélateur, en ce sens.  Face aux extrémistes de tous bords, il estime qu’il faut « donner la possibilité à tous ceux et celles qui veulent s’exprimer, de le faire librement ». Quel sang-froid !
Il prône le « laisser-parler », pour évacuer les rancœurs et alléger le poids de la haine. Certains arrivent à pardonner, après avoir déversé verbalement l’amertume. Aussi, dans une situation complexe, où personne ne reconnait son tort, on ne peut penser la diplomatie sans négociation. Mais, négocier le pardon et la réconciliation, est-ce s’affaiblir ? D’ailleurs, sont-ils négociables ? Dans l’affirmative, quel est leur degré de négociabilité ? Dans la négative, sommes-nous pas condamnés à la division ? Incontestablement, le Président de l’Assemblée Nationale, en fin négociateur et grand rassembleur a prévu des actions encore plus fortes que celles qui nous ont été données de voir jusqu’à présent.
 
 
 
 
 
 
 
 



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