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Le cacao broie du noir

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Entre primevères et crocus, œufs, poules, lapins s’apprêtent à pousser dans les jardins. Les industriels de la confiserie espèrent que la collecte printanière sera plantureuse. Pour eux, Pâques sonne les cloches de la première récolte annuelle, avant d’engranger celle de Noël, plus attendue encore.
Le moral des Français s’est-il amélioré ? En tout cas, ils ont moins consommé de chocolat en 2016. Selon les chiffres publiés mardi 14 mars par le Syndicat du chocolat, ils en ont grignoté 381 900 tonnes, un volume en fonte légère de 0,9 %. Le chiffre d’affaires des industriels a, lui, grossi de 2,1 % à 3,2 milliards d’euros. Une progression due à une hausse des prix qui a peut-être poussé les Français à limiter leur gourmandise.
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« Le développement de produits à valeur ajoutée, le dynamisme des industriels qui multiplient les innovations expliquent la progression du marché en valeur », assure Florence Pradier, secrétaire général du Syndicat du chocolat.
La perte d’un tiers de sa valeur
Pour cette nouvelle saison pascale, Lindt a sorti de son chapeau une boîte de chocolats en forme de carotte, prête à accompagner son fameux lapin doré.
L’italien Ferrero, qui a avalé jeudi l’américain Fannie May, a décidé d’entrer dans cette bataille du bestiaire en dégainant un écureuil. Au même moment, son concurrent français, Cémoi, croquait les friandises made in USA de Chris Candies.
La hausse des prix s’explique aussi par la poussée de fièvre qu’a connue le cacao en 2015. La perspective d’un manque de cabosses avait enflammé la spéculation. Brutal retour sur terre pour la poudre brune depuis juillet 2016. Au gré des bulletins météo favorables aux plantations, le cours du cacao s’est cabossé. Il a perdu près d’un tiers de sa valeur en 2016 et affiche encore un recul de plus de 10 % depuis janvier. Vendredi 17 mars, il se négociait à 2 054 dollars la tonne à New York.
Un brutal retournement de tendance
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) estime que la saison 2016-2017 devrait se traduire par un surplus mondial de fèves de 264 000 tonnes, le plus important depuis six ans.
La pression est forte sur la Côte d’Ivoire, qui représente près de 40 % de la récolte mondiale devant le Ghana. Sous la présidence d’Alassane Ouattara, les producteurs ont vu leur rémunération multipliée par près de quatre pour atteindre 1 100 francs CFA le kilo (1,67 euro). Mais beaucoup d’exportateurs n’avaient pas prévu le retournement de tendance.
La grogne monte, alors que les sacs de fèves s’entassent dans les ports et les hangars pour cause de mévente. Un fonds public de soutien et de stabilisation tente de combler les trous. Pour l’heure, le consommateur ne voit pas la conséquence de cette chute des cours dans le prix de ses péchés mignons. Mais si les tarifs fondent, les gourmands redoubleront peut-être d’appétit. De quoi redonner un coup de chaud au cacao.

 



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