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Edito n° 001 Matin Bonheur, La mort au bord des routes ivoiriennes

Publié le :

Dans son édito n°001 Matin Bonheur (RTI) du vendredi 6 janvier 2017, André Silver Konan traite du thème de « La mort au bord des routes ivoiriennes » et appelle à de lourdes sanctions contre les chauffards. Lisez !
Pas moins de 710 personnes tuées, dans des accidents de la route, en 2016. Le bilan provisoire des Sapeurs-pompiers ne prend pas en compte, les morts dans les contrées qui ne sont pas couvertes par eux.

Décompte macabre

De fait, le décompte macabre grossit furieusement d’année en année. 2015 : 883 morts, 10 632 accidents. 2014 : 816 morts, plus de 14 000 blessés dont des centaines d’invalides à vie.
Mais pourquoi les routes ivoiriennes sont-elles si mortifères ? Il y a une explication principale. 90% des accidents ont une « cause humaine ». Cause humaine, un euphémisme de l’Office de sécurité routière (Oser) pour souligner l’irresponsabilité humaine : excès de vitesse, ivresse, dépassement dangereux, mauvais stationnement, non contrôle de l’état des pneus.
Bref. Nous conduisons notre véhicule, exactement comme nous nous conduisons dans la vie.
Un arrogant, par exemple, foncera tout droit sur des gens arrêtés à un passage-piétons. Un tricheur impénitent usera de toute sorte de moyens détournés pour s’attribuer un vrai permis de tuer, pardon un faux permis de conduire.
Un inconscient roulera à toute vitesse, fera des dépassements dangereux et se fichera pas mal de la vie des personnes à bord de son véhicule.
« Quelle différence il y a-t-il entre un inconscient qui stationne, la nuit, sans signalisation, son camion à un tournant, sur une route fréquentée et un coupeur de route, qui agresse nuitamment, au détour d’une voie fréquentée ? »
A mon avis, en attestent les chiffres, les campagnes de sensibilisation, que nous voyons à la télé, depuis notre tendre enfance, n’ont pas suffi à faire prendre conscience aux chauffards.
Pour mettre fin, du moins, pour faire chuter le décompte macabre, il faut sévir. Il n’y a pas de bons criminels et de mauvais criminels. Il y a des criminels, point à la ligne.
Un drogué qui agresse mortellement une personne dans la rue n’est pas pire qu’un ivrogne qui conduit à la mort, une dizaine de personnes. Quelle différence il y a-t-il entre un inconscient qui stationne, la nuit, sans signalisation, son camion à un tournant, sur une route fréquentée et un coupeur de route, qui agresse nuitamment, au détour d’une voie fréquentée ?

« Je laisse pour moi à Dieu »

Nous sommes tous interpellés. Autant le policier qui, sans procédure, rend son permis de conduire à un chauffard, que le juge qui le laisse en liberté, après un procès bâclé, de même que la victime qui accuse systématiquement le sorcier du village ou qui dit : « Je laisse pour moi à Dieu ». Ce n’est ni de la charité, ni de la bonté, c’est de la méchanceté envers les futures victimes du chauffard en liberté.
Il est temps que, par notre propre conduite, nous montrions à ceux qui conduisent un véhicule, comme ils se conduisent dans la vie, que c’est fini, le temps où ils conduisaient la vie d’innocentes personnes, vers une mort brutale. Les textes existent, il faut les appliquer. Tout simplement !
André Silver Konan
(Ambassadeur de la sécurité routière, du ministère des Transports)



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