publicité

Societe

Côte d’Ivoire : la mutinerie des soldats s’étend, le gouvernement entame des négociations

Publié le :

 

Ce sont les premières discussions directes entre le gouvernement et des soldats de l’arméeivoirienne, en colère depuis quarante-huit heures. Et celles-ci s’annoncent déterminantes pour la Côte d’Ivoire, aux portes d’une nouvelle crise, six ans après avoir tourné la page d’une précédente qui avait duré près d’une décennie (2002-2011) et fait des milliers de morts. 

A Bouaké (centre du pays), le ministre de la défense, Alain Donwahi, est arrivé par avion samedi 7 janvier, pendant que son cortège terrestre restait bloqué par des insurgés à l’entrée sud de la ville, raconte un témoin. Le signe d’une tension perceptible dans une zone, qui a passé une première nuit sous le contrôle des mutins, au rythme des rafales de kalachnikov, des rodéos de soldats encagoulés. Le mouvement ne dispose pas encore de visage.

Le mouvement d’humeur s’est également emparé de Man, la plus grande ville de l’ouest du pays. Un conseil des ministres extraordinaire aura lieu ce samedi à 17 heures à Abidjan, au retour du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui est au Ghana, à l’investiture du nouveau président, Akufo-Addo.
« Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit. Nous avons l’impression de revivre septembre 2002 (début de la précédente rébellion armée dans le pays). Ils font la loi, ne s’en prennent à personne, mais on ne sait pas quand tout cela va finir », explique, au téléphone, Berthé Fofana, enseignant à Bouaké.

Pas de violences à l’égard des populations

Lors de son intervention télévisée, vendredi soir, le ministre de la défense a expliqué que les revendications des soldats étaient d’ordre corporatiste. « Ils réclament l’augmentation de salaires, la réduction du temps passé dans les grades et les éclaircissements à propos d’une supposée prime [ECOMOG] », a dit le ministre. « Si les revendications sont fondées, nous ferons face », a promis Donwahi, appelant les mutins à retourner dans les casernes.
Mais une fois à Bouaké, le ministre a pu se rendre compte que son message n’avait pas été entendu. Pas plus que dans les villes de Daloa et Korhogo, passées sous le contrôle des mutins. Commerces, banques et écoles sont fermés. A Odienné et Daoukro, ville de l’ancien président Henri Konan Bédié, le calme est revenu après une manifestation de militaires.
Samedi, des camps militaires, comme celui d’Akouédo (est d’Abidjan), plus grand camp du pays et de Tai (ouest, frontière du Liberia) ont tenu à se signaler en tirant des rafales en l’air. Toutefois, les mouvements demeuraient sans violence à l’égard des populations. 

A Abidjan, la peur s’est emparée progressivement de la ville. « Nous vaquons à nos occupations, sans trop aller loin de la maison. On voit les forces de l’ordre en patrouille pour nous rassurer, mais en Côte d’Ivoire, nous savons que tout peut aller vite. On reste donc prudents », confie, tremblante, Aline Bilé, une étudiante.



publicité

FIL INFO

24 avril 2024

Plus de 130 arrestations à New York après des manifestations étudiantes pour Gaza

24 avril 2024

Biden veut envoyer de nouvelles armes à l'Ukraine dès "cette semaine"

24 avril 2024

Ce 24 avril, la RDC commémore le 34e anniversaire du processus démocratique

24 avril 2024

Tribunal d’Abidjan : L’activiste Amani alias Observateur condamné à 12 mois de prison dont 6 ferme

24 avril 2024

Sécurité et de protection civile : La Côte d’Ivoire s’inspire de l’expérience allemande



Fanico

Lamine KANE. 13 février 2024
Conte des faits renversants
Valer St Clair 9 février 2024
CAN : Non aux courses d'autorités sur la pelouse !
Dr. Yalamoussa Coulibaly 6 février 2024
Diversité de noms chez les Sénoufo
Emmanuel Koffi 17 janvier 2024
Lettre ouverte au Premier Ministre Robert Beugré Mambé

publicité